Reprises en sous-oeuvre
Les reprises en sous-œuvre sont des
ouvrages géotechniques énormément utilisés, en particulier sur
des sites urbains, et sont aussi extrêmement sensibles. Elles
demandent de la part des entreprises une méthodologie soignée et une
application importante. L’ingénieur géotechnicien supervise
l’exécution de cet ouvrage lors d’une mission de type G4.
Une reprise en sous-œuvre (RSO) est un
ouvrage destiné à reporter plus en profondeur les charges d’un
bâtiment existant pour répondre à différents besoins, principalement pour :
- le cas où un apport de charge supplémentaire (ou un sinistre) nécessite de rechercher une contrainte de sol plus importante en profondeur.
- le cas où le terrassement d’une construction future impacte un ouvrage existant mitoyen. Dans ce cas, les terres se trouvant sous la fondation de l’existant doivent être maintenues en place ou remplacées par du béton.
Reprise en sous-oeuvre clouée - panneautage visible par reprises de bétonnage |
Dans certains cas précis, l’entreprise
de gros-œuvre peut, sans difficultés techniques, réaliser les reprises en
sous-œuvre de bâtiments existants. Cela est relativement courant lorsque les
fondations existantes sont de type superficielles (ponctuelles ou
linéaires) et que la RSO est limitée en hauteur (quelques mètres maximum). Dans ces conditions, une méthodologie d’ouverture par
passes alternées et bétonnage à l’avancement est nécessaire (la
méthodologie varie selon le type de fondations et selon la tenue des terrains encaissants).
Pour des reprises en sous-œuvre
nécessitant de descendre en profondeur les charges du bâtiment, (son
poids), il est impératif de faire appel à une entreprise de travaux
spéciaux. En effet, des techniques spécifiques, nécessitant la
mise en œuvre de micropieux ou plus rarement de pieux sont parfois
indispensables selon le type de terrain et les charges à reprendre.
Lorsque la reprise en sous-œuvre est
de hauteur importante et nécessite aussi de servir de soutènement des terres,
l’entreprise de travaux spéciaux travaillera généralement de la manière
suivante :
Reprise en sous-oeuvre avec micropieux
de traitement et passes alternées
- Ouverture par passes alternées (plan de panneautage indispensable pour vérifier les temps de séchage du béton) ;
- Mise en place d’un ferraillage suffisant (type et quantité fournis par le calcul en fonction des charges appliquées) puis projection ou coulage de béton. Si des venues d’eau sont attendues, un dispositif de drainage associé à des barbacanes sera mis en place, permettant de s’affranchir de la poussée de l’eau sur l’ouvrage ;
- Clouage ou butonnage de l’ouvrage, de manière à reprendre les poussées créées par les terres à l’arrière de l’ouvrage.
Cette mise en œuvre spécifique impose de connaître le sol support, la profondeur des fondations mitoyennes, la ZIG (Zone d'Influence Géotechnique) la capacité de l’ouvrage repris en sous-œuvre à supporter des déformations, la tenue en fouille des terrains, la présence d’eau,… Il est donc indispensable de disposer d’une mission géotechnique complète et fiable avant le début des travaux.
L’entreprise doit fournir ses dimensionnements, intégrant ses propres techniques et matériels, ses plans de phasage et de panneautage. Les notes de calcul fournies dans le cadre d'une mission de type G3 doivent faire l’objet d’une validation par le géotechnicien du chantier, en charge de la mission G4, avant le démarrage des travaux.
Une mauvaise mise en œuvre, un mauvais calcul ou une étude de sol incomplète, peuvent entraîner des sinistres importants (fissures sur les mitoyens, effondrement,…), comme en témoigne cet incident à Valence. Ces travaux doivent être l’objet de toutes les attentions compte tenu de leur sensibilité.
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